Дата публикации: 01.11.2006
Источник: RIA NOVOSTI
MOSCOU, 28 août - RIA Novosti. Depuis plus d'un an, le marché des médicaments en Russie enregistre des taux de croissance de 30 à 35%. Mais la joie des entrepreneurs n'est pas partagée par les consommateurs: les prix des médicaments montent, le nombre de médicaments contrefaits ne diminue pas et les préparations d'importance vitale disparaissent de la vente.
D'après les estimations préalables, le marché des médicaments en Russie dépassera cette année le cap des 12 milliards de dollars (contre 9 milliards de dollars l'année dernière). La compagnie d'investigation DSM estime que l'accroissement est assuré, pour l'essentiel, par la présence de l'Etat sur le marché pharmaceutique. Cette année, le financement par l'Etat constituera 38% du volume total du marché des médicaments prêts à consommer. En 2004, cet indice était de 20%. Le programme d'approvisionnement supplémentaire en médicaments des bénéficiaires d'avantages sociaux est devenu la force motrice principale du développement du marché russe.
D'après les résultats d'une étude réalisée par l'agence ABARUS Market Research, ces 10 dernières années, le volume du marché pharmaceutique russe a doublé (les taux de croissance du marché pharmaceutique mondial ne constituent que 5%).
Le marché des pharmacies s'étend également. Selon les données de l'audit des ventes de détail des médicaments en Russie effectué par la compagnie RMBC, au premier semestre 2006 le chiffre d'affaires a constitué 2,27 milliards de dollars en prix de gros, ce qui dépasse de plus de 20% l'indice enregistré au cours de la même période de 2005 (1,87 milliard de dollars).
D'ailleurs, ces données qui rendent optimistes les hommes d'affaires ne réjouissent guère le consommateur qui observe un tableau différent: d'après les données de RMBC, au premier semestre 2006, le prix moyen d'une boîte de médicaments finis dans les pharmacies s'est accru de 20% pour atteindre 1,66 dollar en prix de détail.
Le programme de remplacement des médicaments importés par d'autres fabriqués en Russie donne, selon les experts, un résultat mitigé. Certes, il n'est pas bon de dépendre de l'importation, mais, sans elle, on assistera à une diminution de la concurrence qui endiguait la hausse des prix.
Comme cela a déjà été affirmé dans le quotidien Novye Izvestia, environ 20% des médicaments vendus sur le marché russe sont faux. Comme il ressort des dernières analyses, la part des médicaments contrefaits ne diminue pas. Il est à noter que la moitié des faux médicaments sont produits en Russie, le reste est partagé par les pays de la CEI (Communauté des Etats Indépendants), ceux d'Europe de l'Est et du Sud-Est asiatique.